למי שתהה מה קרה לאיש, ראיון עם פיטר קרמנס מנובמבר 2015, מדבר על הקריירה כולל הביקור בהפועל ת"א, הקריירה החדשה במכירת משקפיים ואל תשאלו, אני לא דובר צרפתית, גוגל טרנסלייט, בהצלחה.
Kerremans : "J'étais assuré d'être titulaire" C’est à Seraing que Peter Kerremans éclata. En même temps que Nico Claesen. Une double arrivée rocambolesque. Nous sommes au début des années ‘80. Le matricule 17 se sent pousser des ailes. Le bourgmestre serésien, Guy Mathot, a pris les commandes du club qui vient d’échouer au tour final de D2. Que partie remise. On va délier les cordons de la bourse pour accéder enfin à l’élite et Kerremans figure en bonne place dans la liste des joueurs pressentis. “J’étais en fin de contrat à Boom”, se souvient bien Peter, dont le manager n’était autre que Fernando Goyvaerts. “Plusieurs possibilités s’offraient à moi comme Feyenoord ou encore Tampa Bay aux USA pour ne citer que celles-là mais c’est vers Seraing que l’on me dirige car là-bas, je suis assuré d’être titulaire.” Peter tombe rapidement d’accord avec les dirigeants liégeois sur la base d’un contrat de deux ans. Le hic : Boom et Seraing ne peuvent toutefois pas accorder leurs violons quant au prix de la transaction jugé bien trop élevé en bord de Meuse. Même cas de figure pour Nico Claesen qui crache le feu au Patro Eisden et qui est aussi dans le collimateur de l’entraîneur, Yves Baré. Les deux jeunes gaillards ne se connaissent pas vraiment mais ils vont avoir l’occasion de faire bien vite connaissance. Kerremans raconte : “Nico et moi sommes retrouvés à Zaventem avec en poche un billet d’avion, un voucher d’hôtel et de l’argent de poche pour une quinzaine de jours, le temps d’arriver à la date fatidique de la clôture des transferts. Il n’y avait pas de téléphone portable à l’époque et nous étions tout bonnement injoignables !” Avant de boucler leurs valises, Peter et Nico avaient été invités à signer les documents nécessaires validant leur passage à Seraing mais pour être certain que les deux oiseaux rares ne s’envolent sous d’autres cieux, le tandem Mathot-Baré avait eu la diabolique idée de les enfermer dans une jolie prison dorée sous le soleil brûlant de Benalmadena, avec piscine et vue sur mer. “Lorsque nous sommes revenus bien bronzés au pays, les douaniers de Zaventem nous ont appris la bonne nouvelle. Nous allions bien jouer à Seraing. Ils l’avaient lu le matin même de notre retour !” Cette saison là (1981-82) se révèlera mémorable pour les fidèles du Pairay : “A onze matches de la fin, nous accusions un retard de onze points sur le Beerschot se rappelle Peter. A la veille de la dernière journée, nous étions revenus sur les talons des Anversois à qui nous rendions visite…” Pour Seraing, c’était donc vaincre ou être à nouveau convié à des playoffs très aléatoires mais à dix minutes de la fin, dans un Kiel porté à ébullition, Ido Cremasco fera mouche. Pour Peter, souverain ce dimanche-là dans la conquête des ballons aériens, une belle carrière débutait, lui qui avait été finalement cédé par Boom pour six briques. Pardon, six millions. "J’aurais dû jouer la finale de la Coupe en 1993" Kerremans a parfois payé un lourd tribut à son tempérament de bon vivant impénitent. Aujourd’hui, il préfère en sourire Saison 1992-93 sous la vareuse du Sporting de Charleroi. Pas vraiment la meilleure pour Peter, contraint de passer sur le billard après avoir été vilainement blessé au genou au Club Bruges. Du coup, Istvan Gulyas arrive en renfort et joue la quasi-totalité des rencontres pendant que Kerremans met les bouchées doubles durant sa longue revalidation : "Il restait quatre ou cinq matches à jouer et Robert Waseige me convie à reprendre le collier en réserve." Se profile dans le même temps l’apothéose de la Coupe face au Standard et Gulyas a logiquement la préséance aux yeux du coach. Laissons le soin à Peter de nous narrer sous le signe du repentir et par le menu ce sacré week-end de juin : "Le vendredi, je m’étais entraîné normalement mais comme Istvan ressentait une douleur au dos, Monsieur Waseige m’avait toutefois convoqué à la séance du lendemain matin, au cas où. Je n’avais toutefois pas annulé ma petite soirée entre potes à Liège et prévue de longue date. Entre-temps, j’avais donné un autre motif chez moi pour justifier mon absence. J’avais prétexté un petit tournoi de football en salle à Bruges et je passerais la nuit chez Philippe Vande Walle, lui qui n’avait pas le téléphone…" Un petit mensonge qui allait avoir de fâcheuses conséquences : "Quand j’ai repris la route samedi en matinée, j’étais habité par un drôle de pressentiment. Je me suis arrêté à Spy pour téléphoner à ma femme pas vraiment contente et pour cause. Non seulement Robert Waseige avait tenté de me joindre car Gulyas avait dû finalement déclarer forfait mais elle avait appris par une tierce personne que mon tournoi de mini-foot n’était rien d’autre qu’une excuse en carton." Contraint de faire profil bas, Peter fut naturellement privé de finale mais il dut aussi cracher au bassinet : "J’ai écopé d’une belle amende. Combien ? Je ne sais plus exactement le montant mais c’était assez conséquent…" La campagne suivante , sa dernière au Boulevard Drion, fut mitigée avec des hauts et des bas : "Waseige m’avait senti nerveux à l’une ou l’autre occasion, notamment à Waregem où nous avions été battus." Kerremans s’effacera pour Gulyas lors d’un déplacement à Seraing qui lui aurait pourtant tenu à cœur : "Rien à redire. Le coach avait pris la bonne décision." Un accident de la route mettra alors prématurément fin à sa carrière. Entre le bel épisode sérésien et le tumultueux chapitre carolo, Peter évoluera durant cinq saisons au Beerschot. Promu capitaine, il y retrouvera Georges Heylens côtoyé au Pairay mais la relation avec le président Paul Nagels tournera finalement au vinaigre, d’où son exil à Tel Aviv. "Lors du premier match au Standard et perdu 7-1, j’ai pris la balle et dégagé en sa direction dans la tribune. C’est vous dire mon exaspération. Le Beerschot a fini bon dernier cette année-là…" "Je regrette m’être éloigné du milieu" Depuis trois ans maintenant, Peter Kerremans a élu domicile à Visé, lui qui se dit volontiers être le plus wallon des Flamands : "Je me rends de temps à autre à Anvers où mes parents résident toujours mais je ne suis pas du tout en phase avec l’idéologie de certains décideurs politiques. Vous voyez lesquels." Le foot ne fait plus vraiment partie de son quotidien : "J’ai lâché trop vite le milieu et je le regrette. Une fonction de team manager m’aurait été comme un gant (sic). Je vais encore de temps en temps à Seraing et je regarde les gros matches à la télé mais c’est à peu près tout." Sa compagne gère un magasin d’accessoires féminins dans la Cité de l’Oie. S’il supervise l’approvisionnement, ce n’est pas vraiment son truc de se positionner derrière le comptoir. Après sa carrière de joueur, Peter a travaillé durant une dizaine d’années pour une société américaine spécialisée dans les montures de lunettes : "Un beau job qui m’a permis de voyager énormément, ce qui explique mon éloignement vis-à-vis de mon sport favori", estime-t-il, un rien nostalgique : "Qui plus est, j’ai perdu mes muscles." Et ses belles boucles blondes aussi… Le jour où Peter fit le mort au Mambourg Avant de rallier Seraing, Kerremans fut le personnage central d’une histoire belge préjudiciable aux Zèbres Paix à son âme, celle de Co Prins, un Ajacide décédé en 1987, à l’âge de 49 ans. On ne saura jamais si le petit rôle d’acteur que lui confia le réalisateur américain, John Huston, aux côtés de Sylvester Stallone, de Michael Caine mais aussi de Pelé, de Bobby Moore et de Paul Van Himst dans le film "A nous la victoire" (sorti dans nos salles en 1981) a quelque peu déteint sur le comportement théâtral de son jeune gardien, Kerremans (20 ans à l’époque). Ce soir-là, de passage au Pays noir, le coach néerlandais de Boom avait en effet usé d’un stratagème pas très catholique pour arriver à ses fins. Très rapidement mis au pied du mur par un but précoce de Gigi Govaert (6e), les Briquetiers étaient le plus souvent sur la défensive en première période et outre le feu nourri des Carolos, Peter avait également dû faire face à un jet intermittent d’objets les plus divers et parmi eux, des pétards : "Cela faisait du bruit mais je ne me sentais pas véritablement en danger", se remémore-t-il. A la pause et alors que le score était passé à 2-0 à la faveur d’un penalty converti par Charly Jacobs, Co Prins donna ses instructions à son keeper: "Si un autre pétard explose à tes pieds, tu te laisses tomber." De fait, la rencontre n’avait pas encore repris sous la direction d’Alphonse Costantin qu’un énième pétard atterrissait non loin de Kerremans, s’effondrant de tout son long dans le petit rectangle : "Mon kiné est venu me dire de ne plus bouger." Un bandeau sur la tête et une évacuation en civière laissèrent clairement supposer que l’intégrité physique du pauvre Peter en avait pris un coup : "Les dirigeants de Charleroi voulaient même appeler une ambulance pour me transférer à l’hôpital mais mes supérieurs ont refusé." Pour l’infortuné Anversois, le diagnostic médical fit état d’une oreille atteinte de d’une surdité momentanée de 70% mais quelques semaines après cet incident assourdissant, Boom fut déclaré vainqueur par forfait sur tapis vert.Cette décision fit évidemment bondir les responsables du Great Old qui interjetèrent appel. Un appel examiné positivement et le match fut rejoué avec recette partagée : "Je me souviens bien que Charleroi avait absolument besoin de ces points pour accéder au tour final mais pour son malheur, Boom a gagné le replay…" Un épisode tragi-comique qui n’empêchera cependant pas Peter Kerremans de rejoindre les rangs carolorégiens après un bref séjour en Israël : "C’était juste après la Guerre du Golfe. Au préalable, l’Hapoël Tel-Aviv souhaitait me faire passer un test, ce que j’ai refusé catégoriquement. La vie était très agréable là-bas et mes prestations étaient appréciées par la direction à telle enseigne qu’ils auraient bien voulu me garder." Mais entre-temps, Robert Waseige, le mentor des Zèbres, était venu aux nouvelles. Pas rancuniers pour un sou, Jean-Pol Spaute et Gaston Colson avalisèrent le choix de leur T1 et les supporters du Sporting rangèrent pour de bon leur stock de pétards…
_________________ לא רוצים טביב בהפועל!
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